"Trois femmes puissantes, prix Goncourt 2009: le tiercé gagnant de Marie Ndiaye" paru le 15 juin 2010 sur Rencontres.de
Trois femmes puissantes prix au Goncourt 2009 est le dernier cri d’amour des médias, du jury et du grand public. La plume de Marie NDiaye esquisse le portrait intime et nuancé de femmes malmenées par leur père, leur mari ou leur amant. Elles déjoueront vaillamment leur destinée.
Trois femmes puissantes prix au Goncourt 2009 est le dernier cri d’amour des médias, du jury et du grand public. La plume de Marie NDiaye esquisse le portrait intime et nuancé de femmes malmenées par leur père, leur mari ou leur amant. Elles déjoueront vaillamment leur destinée.
Marie NDiaye se glisse dans les consciences
de Trois femmes puissantes, de Norah
l’avocate, de Fanta une mère au foyer et de Khady Demba une veuve orpheline. Le
boomerang du passé frappe et fracasse les certitudes de ces personnages rongés
par le remords, les actes manqués et la rancune.
Ces
trois histoires parlent de femmes rattrapées par un passé douloureux et
obsessionnel. Norah dépasse cette douleur. Fragilisée par la destruction de sa
famille, Norah s’est relevée de ce manque affectif, avec une carrière d’avocate
accomplie et un trois pièces à la Goutte d’Or. D’autres comme Fanta se murent dans
le silence. Son arrivée en France a avorté son ascension sociale. Sa vie de
femme épanouie, d’ancien professeur de français a viré à la vie d’une femme
coupée de tout élan vital. Khady Demba, elle, rêvait fiévreusement d’un enfant.
La mort de son mari fait vaciller son projet. Poussée à quitter le continent,
Khady Demba tombe dans la prostitution pour monnayer ses passeurs. Ces trois
femmes parviendront différemment à conjurer leur sort.
Marie
NDiaye, happée par les médias et la vie à Berlin
Lundi 2 novembre, la romancière remporte au premier
tour, le Prix Goncourt, par cinq voix contre trois.
Dixième femme primée en cent trois ans de Goncourt, Marie NDiaye n’échappe plus désormais aux crépitements des appareils photo et aux interviews. La frénésie de son passage à Paris cède le pas à sa vie d’anonyme à Berlin. Elle a souvent déménagé avec son époux, le romancier Jean-Yves Cendrey et ses trois enfants. Elle a vécu dans l’Eure, à Rome et Barcelone. Son interview au journal Les Inrockuptibles, faite à la fin du mois d’août fait grand bruit, une semaine après sa récompense. Elle y déplorait en France « l’atmosphère de flicage, de vulgarité ». Des propos forts qui ont dérangé le maire UMP de Raincy, Eric Raoult, demandant « un devoir de réserve dû aux lauréats du prix Goncourt ». Soutenue par Bernard Pivot, Marie NDiaye ne recule pas face à cette polémique et récuse toute forme d’exil politique. Expatriée depuis deux ans et demi, la romancière est charmée par le côté « exaltant » de la ville, comme elle le raconte dans le journal l’Express. La Berlin « pauvre mais sexy » a conquis le cœur de la romancière. « Rien n’est vraiment beau. C’est une ville qu’il faut apprendre à aimer, apprendre à connaître. Cela demande un certain temps. Ce n’est pas une ville très facile mais ce que j’aime ici, c’est qu’elle est dure à aimer. Quand on s’y est attachée, on sent que c’est durable, que c’est profond » confie t’ elle dans un reportage au 13 heures de TF1 du 7 novembre.
Dixième femme primée en cent trois ans de Goncourt, Marie NDiaye n’échappe plus désormais aux crépitements des appareils photo et aux interviews. La frénésie de son passage à Paris cède le pas à sa vie d’anonyme à Berlin. Elle a souvent déménagé avec son époux, le romancier Jean-Yves Cendrey et ses trois enfants. Elle a vécu dans l’Eure, à Rome et Barcelone. Son interview au journal Les Inrockuptibles, faite à la fin du mois d’août fait grand bruit, une semaine après sa récompense. Elle y déplorait en France « l’atmosphère de flicage, de vulgarité ». Des propos forts qui ont dérangé le maire UMP de Raincy, Eric Raoult, demandant « un devoir de réserve dû aux lauréats du prix Goncourt ». Soutenue par Bernard Pivot, Marie NDiaye ne recule pas face à cette polémique et récuse toute forme d’exil politique. Expatriée depuis deux ans et demi, la romancière est charmée par le côté « exaltant » de la ville, comme elle le raconte dans le journal l’Express. La Berlin « pauvre mais sexy » a conquis le cœur de la romancière. « Rien n’est vraiment beau. C’est une ville qu’il faut apprendre à aimer, apprendre à connaître. Cela demande un certain temps. Ce n’est pas une ville très facile mais ce que j’aime ici, c’est qu’elle est dure à aimer. Quand on s’y est attachée, on sent que c’est durable, que c’est profond » confie t’ elle dans un reportage au 13 heures de TF1 du 7 novembre.
Article paru le 15/06/2010 pour la revue franco-allemande/ Rencontres.de
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